dimanche 29 juin 2014

La force des femmes

En surfant sur le net j'ai découvert ce qui suit :

"Les femmes, elles, vivent en couple parce qu’elles ne savent pas qu’elles sont fortes. On leur a mis dans la tête qu’elles avaient besoin d’un homme alors que ce sont eux qui ont besoin d’elles. Elles découvrent leur force au moment du divorce, en voyant que leurs hommes s’écroulent. Ils sont tellement au bord du gouffre qu’ils se remettent tout de suite avec une autre femme." 
(Interview Une vie à deux, chacun chez soi , Cles, Hélène Mathieu)

J'ai aimé ! Bien que, dans mon cas, il avait déjà une autre femme dans sa vie. 
Mais, force m'est de constater, que sa trahison m'a donné un coup de fouet, qui plus est, indispensable à ma vie, pour un peu je les remercierais et je les embrasserais !


J'affirme et je persiste, avec conviction, que c'est la meilleure décision que j'ai prise depuis de trop nombreuses années !
J'ai repris de l'assurance, je me suis senti pousser des ailes, je n'avais plus de problèmes et je ne trouvais que des solutions. Tout ceci malgré le fait que mon futur ex n'a pas arrêté de semer des embuches sur mon passage, ce qu'il continue de faire, mais j'ai toujours réussi à les contourner, mieux à les mettre à mon avantage. Il est tellement aveuglé dans ses propos, faits et gestes ; il essaie tellement de retourner la situation pour me rendre coupable de son infidélité ; il met dans de hargne et de haine dans ses propos ... mais ça ne fait que renforcer ma raison, bien qu'il appelle ça "ma" vérité ! Je ne sais pas s'il fait ça pour essayer de se convaincre lui même ou si c'est pour m'en convaincre moi, mais c'est inutile, je n'ai aucun poids sur la conscience, je n'ai rien à me reprocher, je n'ai fait que riposter à la dernière saloperie qu'il m'a faite et j'estime avoir été juste.

Il prétend que je serais vénale parce que j'ai eu l'affront de demander une pension pour mon fils, qui est aussi le sien, et une autre pour moi. Si j'avais de meilleurs revenus je n'en n'aurais rien fait, mais il gagne trois fois ce que je gagne, il n'y a pas de raison, ce n'est pas que je sois vénale, c'est la loi et puis c'est tout !
Il dit qu'il ne versera jamais rien et qu'il n'a pas peur d'aller en prison, eh bien on verra bien ... le jour où il se retrouvera face à un juge, au pénal, pour abandon de famille (et en tenant compte de ses antécédents) je verrai s'il a ou non peur d'aller en prison.
Je ne reculerai devant rien mais je le ferai toujours avec les moyens que la loi met à ma disposition, tout sera fait dans les règles, j'en ai soupé de ses magouilles à mon  connard-de-futur-ex-mari-menteur-traitre !


Alors oui, les femmes découvrent leur force au moment du divorce !

Il y a quelques années j'ai rencontré une femme qui avait tout recommencé à zéro, seule, à 50 ans. 
Son mari l'avait trompée une première fois dans la case des 30 ans et elle avait pardonné. Dans la case des 40 il a recommencé, ça a crié, supplié, insulté, puis il a fait son méa culpa et elle a (re)pardonné. Mais à la case des 50 ans il a remis le couvert et, là, elle n'a rien dit. Elle a trouvé un petit appartement et un beau jour elle a fait ses valises et est partie sans même emporter les albums photo de leurs enfants. C'est à ce moment là que son mari a pris conscience mais c'était trop tard, ils ont divorcé et ne sont pas restés bons amis ... et pour cause. Celui-là était infidèle tous les 10 ans et le mien était en train de prendre le même cursus, mais je lui ai coupé l'herbe sous le pied.
Depuis son divorce, cette femme a refait sa vie avec un homme qui avait aussi été trompé, elle ne s'est pas remariée mais leur couple est un couple heureux. Quant à son ex, il a accumulé les relations et il a continué de butiner, jusqu'au jour où il ne pouvait plus séduire et n'était pas assez riche pour y pallier, il vit seul.
La vie a envoyé la facture au trompeur et le bonheur à la trahie et c'est normal !

Aujourd'hui mon connard-de-futur-ex-mari-menteur-traitre en est à me jeter à la figure les beaux cadeaux qu'il m'a fait, occultant, volontairement, toutes les périodes où je ne pouvais même pas m'acheter une culotte et encore moins de la lingerie ! Il fait le paon devant sa pintade, lui occultant les casseroles qui trainent à ses fesses. Je prends tout ça avec un calme olympien et j'avance dans ma vie, légalement et joyeusement. Je ne vais au restaurant que si j'y suis invitée parce que je n'ai pas les moyens de me le payer, mais mon fils mange tous les jours, mon loyer et tous mes frais sont payés, je dors sans avoir peur du lendemain.
Moi, dont les nerfs ont été mis à rude épreuve pendant beaucoup trop d'années, je me suis vue demander à mon médecin quand est ce que je pouvais arrêter les anti-dépresseurs que je prends depuis plus de cinq ans !(?) Mon docteur a souri et m'a dit que ça arrivait rarement qu'une patiente lui pose une question pareille, mais je suis quelqu'un pour qui la rareté est le lot quotidien, cependant il m'a dit que dans seulement trois mois je pourrais commencer à réduire la dose, merci docteur ! J'ajoute que depuis pas mal de temps je me passe, sans problèmes, de somnifères et autres soporifiques, qui l'eut crut ?

Barrez-vous les médocs !

Je voudrais aussi rendre hommage à deux femmes qui m'ont écoutée et aidée, je ne peux pas citer leurs noms, et c'est dommage, mais elles m'ont été d'un grand secours pour certaines démarches, je ne leur ai pas demandé d'aide monétaire, simplement de m'aiguiller et elles ne m'ont jamais failli, elles sont toutes deux assistantes sociales et les deux ont cru en moi et en ma bonne foi, je les remercie pour l'oreille attentive et pour m'avoir facilité certaines choses, elles ont intercédé pour moi, il est vrai qu'elles n'ont jamais eu à le regretter mais il est aussi vrai que je leur suis très reconnaissante. Ce sont des femmes de coeur, des femmes intelligentes, modernes, sympathiques ... Toutes deux m'appellent leur "rareté" ! Ça s'explique par le fait qu'il y a des choses qui n'arrivent qu'à moi et aussi parce qu'elles m'ont connue au fond du gouffre et m'ont vu gravir l'escalier de la liberté marche par marche, avec de moins en moins d'efforts et toujours avec le sourire. Elles, comme mon médecin, trouvent que j'ai fait un sacré chemin en un an. Un jour je n'aurais plus besoins d'elles mais je garderai toujours un lien, parce qu'elles ont été des maillons indispensables à ma nouvelle vie.
Leur "rareté", comme elles disent, n'avait jamais rencontré une assistante sociale de sa vie, elle était très orgueilleuse, leur rareté, et s'échinait au quotidien pour sortir du gouffre. Puis leur "rareté" a compris qu'elle y arriverait mieux si elle était aidée, même si elle n'en n'avait pas l'habitude, elle ne pouvait pas refuser l'aide qu'elles pouvaient lui apporter, alors la "rareté" a pris rendez-vous et toutes les deux lui ont tendu la main et l'ouïe, avec calme et adresse, et toujours avec un sourire, c'est normal que leur "rareté" (moi) ait de nouveau appris à sourire.

Merci beaucoup, Mesdames ♥

Ah oui, la force des femmes est supérieure à tout, la force des femmes abat des montagnes, ce n'est donc pas un pingouin infidèle qui va les anéantir et ma vie est bien loin d'être finie, en fait elle ne fait que commencer !


Les hommes ne savent jamais 
comment il faut aimer.

Albert Camus



 

samedi 28 juin 2014

Entrer en désamour - 3

Petit à petit j'ai commencé à me rendre compte que mon époux vivait sa vie à sa guise sans se soucier de moi et de ce que je pouvais ressentir ... Pire que ça, j'ai découvert que ça ne datait pas de quelques semaines ni de quelques mois, ça remontait bien plus loin dans le temps ça durait depuis des années !
Cependant, je n'étais pas encore assez forte pour prendre une décision, il devait y avoir un reste d'amour au fond de moi qui me faisait espérer encore ... Il m'a fallu encore deux ans pour me rendre compte que mon époux n'était qu'un traitre à tous les sens du terme, en effet :

Il s'était servi de mes faiblesses pour arriver à ses fins, mais comme je l'ai contrecarré avec la naissance de son petit-fils, il a décidé de se venger, tout ça parce que j'ai refusé que son petit-fils m'appelle "mamie", si j'ai refusé c'est parce que ses enfants ne me considéraient pas comme leur mère, parce que j'avais enfin compris que, malgré tout l'amour que je leur avais porté, ils n'étaient pas mes enfants, et surtout parce que je ne voulais pas repartir dans une autre spirale infernale qui comprenait beaucoup trop de risques, parce que cet enfant je l'aimais déjà et que j'ai mis ma vie entre parenthèses pendant trop d'années pour des enfants que je n'ai pas enfantés, j'ai cru qu'ils étaient aussi les miens, je me suis trompée.

En découvrant qu'il avait repris une maitresse (cf. mes articles : "Le masque de l'agneau se fêle" et "La mauvaise foi de l'homme infidèle - 5"), je n'ai pas pris de claque mais j'ai été prise de dégoût. Les amies à qui je me suis confiée étaient anéanties mais moi j'étais ferme sur mes positions et, à cet instant précis, j'ai compris que je ne l'aimais plus, il avait tué tout mon amour.

C'est pourquoi j'ignore à quel moment je suis entrée en désamour mais je sais qu'il a tout fait pour que ça arrive.

Je considère que j'ai eu de la chance, car si j'avais continué de l'aimer j'étais repartie pour des souffrances supplémentaires et, franchement, j'ai eu mon compte !

Encore aujourd'hui, lors de nos rares conversations, c'est toujours ses enfants qu'il remet sur la balance, il y a même ajouté son petit-fils, c'est ainsi qu'il justifie tout le mal qu'il m'a fait en essayant de me faire croire que la fautive c'est moi !
Il me jette à la figure les cadeaux qu'il m'a fait lors du temps de "vaches grasses" et oublie totalement les périodes de "vaches maigres" qui ont été bien plus supérieures en temps, en tracas, en souffrances, en manque de tout ! Il m'accuse de monter notre fils de 23 ans contre lui, c'est certainement plus simple que de voir la réalité en face. Il parle de "son" argent comme si je n'avais contribué à rien et que je n'avais jamais travaillé, il dit qu'il préfère aller en prison de que me verser un centime ... s'il savait que tout ce que je veux c'est que le divorce soit prononcé !!! Mais comme il est persuadé de détenir LA vérité et que quand je le mets en face de ses responsabilités il appelle ça MA vérité, il se croit même supérieur à la loi.

Faut il que l'amour rende bête, fermé, idiot ... pour que j'en ai encaissé autant !? Il s'est toujours caché derrière moi, maintenant il se cache derrière ses enfants et son petit-fils, ce n'est pas un homme, c'est une pauvre hère qui se prend pour superman, il a tout raté dans sa vie et il ne peut s'en prendre qu'à lui.

Est-ce que la nouvelle femme de sa vie acceptera tout ce que j'ai accepté ? Si elle l'aime vraiment, elle a du souci à se faire, quand elle découvrira qui il est vraiment mais, ça, ce n'est pas, ce n'est plus, mon problème .








               Il est encore plus facile de juger 
de l'esprit d'un homme 
par ses questions que par ses réponses.

G. de Lévis


mardi 24 juin 2014

Entrer en désamour - 2

Après l'épreuve de mon endoscopie, j'ai commencé à voir le monsieur avec d'autres yeux, à remarquer des choses troublantes et à voir à quel point il pouvait être goujat dans l'intimité alors qu'à l'extérieur il continuait d'être le même charmeur, le même homme drôle, sympathique, jovial ... Etait-ce déjà l'entrée en désamour ? Je ne le sais toujours pas !

Cette année là je suis partie en vacances pendant deux mois, il me fallait absolument faire le vide et surtout me reposer et j'ai réussi jusqu'à ce qu'il me rejoigne !
Mon fils était avec moi depuis un mois quand le monsieur est arrivé ... il nous a bousillé les vacances en deux temps et trois mouvements et, curieusement, c'était ce que mon fils craignait et il me l'avait dit.
Il n'est resté que pendant trois semaines mais il a réussi à m'épuiser par sa mauvaise humeur et l'envie soudaine d'ouvrir un restaurant sur place, en comptant, évidemment, sur moi pour trouver les solutions. Comme je lui signifiais que je ne travaillerais plus jamais de ma vie avec lui, il a pris la mouche et a boudé toute la dernière semaine.

De retour à la maison je me suis occupée de ma première opération, je l'ai faite deux mois après et tout s'est bien passé. Quel bonheur d'entendre de nouveau même si ce n'était que d'une oreille !
Puis une autre bonne nouvelle est arrivée, les trois ulcères étaient guéris, ouf !!!
Je continuais d'avoir de belles conversations avec ma psy et un jour j'ai réussi à dire ce qu'elle voulait entendre, au sujet des enfants de mon mari que j'ai élevés et aimés :

"Ce ne sont pas mes enfants !"

A partir de là je me suis sentie beaucoup plus légère et, surtout, beaucoup plus lucide.
A part ma thyroïde qui faisait grève, ma tension à ras des pâquerettes, la prise quotidienne de tout un tas de médicaments, les visites des huissiers, la peur de la boite aux lettres et de la sonnerie du téléphone, la mauvaise humeur de monsieur mon époux et ses absences de plus en plus fréquentes ... tout allait pour le mieux ! Eh oui, mon optimisme avait repris le dessus grâce aux anti-dépresseurs.
Mon optimisme oui mais pas mes forces et il a usé et abusé de cela !
J'étais en arrêt-maladie depuis quatorze mois, j'avais réussi à m'occuper un peu de ma santé mais je n'étais pas encore bien vaillante. J'ai recommencé à pleurer du matin au soir et le médecin m'a envoyée au soleil et loin de l'époux qui me faisait plus de mal que de bien. Même le médecin-contrôle de la caisse d'assurance maladie m'a priée d'aller dans ma famille et de laisser mon mari s'occuper du reste, elle considérait que j'étais encore très fragile et que le soleil pendant deux mois, comme conseillé par mon médecin, ne pouvait me faire que du bien.

C'est donc avec la bénédiction de tous, sauf de mon époux, que je suis partie et cette fois-ci seule, mon fils n'arriverait qu'avec sa petite copine et son père. J'ai débarqué dans mon pays de soleil, j'ai retrouvé ma source (la maison de mes parents) et je me suis reposée et aussi beaucoup promenée ... Je m'étais inscrite depuis quelques mois sur un fameux réseau social et j'y avais retrouvé beaucoup d'amis et fait la connaissance de personnes qui sont vraiment devenues des amies. C'est pourquoi je me suis beaucoup promenée, j'étais invitée partout, ça m'a mis du baume au coeur et ça m'a surtout empêchée de penser à tous mes malheurs, j'ai beaucoup ri, beaucoup chanté, beaucoup festoyé ... j'étais bien, très bien même, et puis il est arrivé.
Heureusement que mon fils et sa copine faisaient partie du voyage, parce que lui me prenait la tête sérieusement !

Retour en France et opération de l'autre oreille à la fin septembre ... la même magie a opéré et le fait d'entendre, de nouveau parfaitement, a changé ma vie !

C'est le moment que mon époux a choisi pour recommencer à rentrer plus tard et à sortir tous les dimanches matin pour acheter du pain et des croissants, ça a immédiatement mis ma méfiance en éveil mais comme je me réveillais tard, vu le nombre de comprimés que je prenais, il était tout le temps en train de rentrer pour le petit-déjeuner ... C'est alors qu'un dimanche j'ai discrètement mis mon réveil à sonner pour 8h30, je l'ai mis en mode vibreur et je l'ai caché sous mon oreiller. Quand je me suis réveillée il était déjà parti et il n'est rentré qu'à 11h30, j'ai fait mon idiote et le dimanche suivant j'ai recommencé, le résultat a été le même et, là, je lui ai demandé à quelle heure il était parti pour acheter le pain et les croissants, il m'a dit qu'il y avait à peu près une demie-heure ... Je l'ai bien regardé dans les yeux et je lui ai dit que j'avais déjà donné, six ans avant, je lui ai dit de faire bien attention parce que je ne revivrais pas ce que j'avais déjà vécu ... Il m'a répondu qu'il n'avait pas regardé l'heure, qu'il y avait du monde chez le boulanger et qu'il y avait rencontré sa fille qui avait des problèmes, ils avaient un peu discuté et il n'avait pas vu l'heure passer ... Bien sûr !!! Je l'ai quand même mis en garde et puis j'ai eu des larmes plein les yeux ... Je crois bien que je l'aimais encore, en fait, mais à ce précis moment il a tué le peu de confiance que je recommençais à déposer en lui. Je ne savais pas qui, je ne savais pas quoi mais, mon septième sens ne me trompe jamais, je savais qu'il se passait quelque chose !
Il m'a prise dans ses bras, m'a chanté la chanson du bandit, je ne l'ai pas cru mais j'ai fait comme si. Si j'avais appris quelque chose lors de la première infidélité (connue) c'est qu'il ne fallait pas trop parler, il fallait observer et savoir se taire et je m'y suis appliquée.

Cependant il me semblait soucieux, trop, et quelques jours après il m'a appris que sa fille était enceinte ... il était à la fois content et inquiet ... je n'ai compris la raison que quand il m'a dit qu'elle ne savait pas de qui était l'enfant (cf. "...
Sa fille s'est incrustée jusqu'à vingt six ans ..." dans l'article "Il faut tout attendre et tout craindre du temps et des hommes").

 Le fait qu'il devienne grand-père me faisait plaisir pour lui et même pour moi, sa fille je l'ai élevée, je l'ai aimée (et comme je suis idiote je l'aime encore) donc j'ai mis toute ma méfiance de côté mais j'ai refusé d'assumer le rôle de la mamie puisque j'avais enfin compris que sa fille n'était pas la mienne, il me fallait rester dans cette ligne si je voulais m'en sortir, parce que je voyais bien qu'il comptait sur l'enfant pour me "radoucir", pour que je fasse la paix avec sa fille mais j'avais bien compris que si je faisais ça je me retrouverais très vite dans une autre spirale infernale et ça je ne le voulais à aucun prix. Même dépressive j'arrivais à comprendre qu'il ne me fallait pas faire un pas en arrière, mon but était devant et c'est par là que je devais me diriger.

Cependant la paix a eu l'air de revenir sur notre couple et j'en étais heureuse, par contre il avait beaucoup perdu de poids (50 Kg) et il avait du diabète, alors il avait du mal à avoir des érections mais ça ne nous empêchait pas de faire l'amour autrement.

En prévoyance de la naissance de l'enfant, j'ai décidé de partir en vacances trois semaines avant la date prévue pour l'accouchement, je ne voulais pas être tentée de me rendre à l'hôpital.
Puis, à Pâques, il est arrivé à la maison avec trois cloches en chocolat, j'ai pensé qu'il les avait achetées pour ses enfants et le nôtre mais, à ma grande surprise, c'était sa fille qui les avait achetées - il y en avait une pour notre fils, une pour lui et une pour moi - je n'ai pas voulu faire d'histoires, j'ai posé la mienne sur la table basse et je n'y a pas (jamais) touché, mon fils a fait pareil dans sa chambre. Il y a des choses, dans la vie, qui ne peuvent pas s'effacer avec une boite de chocolats, même si ce sont des chocolats de Pâques, sa fille était allée trop loin pour que je passe outre mais je voyais bien que père et fille attendaient la naissance de l'enfant pour me faire chuter, eh bien non, je ne chuterais pas mais je n'ai rien dit !

S'il y avait une cloche dans cette affaire, ce n'était certainement pas moi !


Mais l'enfant est arrivé un mois, pile poil, avant mon départ mais malgré les propositions alléchantes de mon époux je n'ai pas flanché, j'ai failli me rendre à l'hôpital à plusieurs reprises mais, avec l'aide de mon fils, j'ai tenu bon. Mon mari a été jusqu'à me dire que je pouvais y aller sans parler à Fabienne (sa fille) qu'elle était d'accord mais je ne voulais pas la voir et je ne me sentais pas non plus le droit de lui demander de quitter la chambre pour que je vois l'enfant. Mais Léo insistait beaucoup et est allé jusqu'à me dire que je n'avais pas de coeur ... Je lui ai répondu que ce n'était pas normal qu'il se serve de l'enfant comme monnaie d'échange pour faire la paix, que sa fille avait été en-dessous de tout avec moi, qu'elle n'en n'avait jamais exprimé le moindre regret, qu'elle n'avait jamais cherché à m'en parler et que ce n'était pas la naissance de son fils qui allait tout régler comme par magie. Il s'est tu, mais je voyais bien qu'il réprimait une colère voire de la rancune, tant pis !
Quand le petit  a quitté l'hôpital, mon époux transformé en  grand-père gâteau et gâteux me l'a amené, je l'ai pris dans mes bras, il était magnifique cet enfant et j'ai senti mon coeur se ramollir comme du beurre, j'avais tant aimé sa mère, je l'avais élevée comme ma propre fille, ça non plus, ça ne s'efface pas du jour au lendemain, mais j'ai continué de tenir bon !

A partir du moment où il a été grand-père il l'est devenu à temps complet, si je ne comptais déjà pas beaucoup avant, ça s'est vraiment aggravé. Mais était-ce vraiment son petit-fils qui lui prenait tant de temps ou son petit-fils était déjà devenu un alibi pour me trahir de nouveau ?


Entrer en désamour - 1

J'ignore à quel moment je suis entrée en désamour ou si ça s'est fait progressivement ... Je ne sais pas ! J'étais tellement malade et au fond du gouffre que je ne rendais plus compte de rien. A certains moments je le détestais puis l'amour reprenait le dessus et je m'en voulais, je me rendais coupable des erreurs qu'il commettait, me disant que j'aurais du le conseiller autrement pour m'apercevoir ensuite qu'il n'en faisait qu'à sa tête, d'où le problème.
Durant les neuf années qui ont précédé notre séparation,  j'ai eu toutes les raisons plus une pour arrêter de l'aimer, pour me séparer, pour le virer, pour divorcer voire le tromper ... et je ne l'ai pas fait ! Pourquoi ?
Je ne suis ni lâche ni idiote, j'ai toujours été la première à dire que l'amour n'excuse pas tout et, pourtant, au nom de l'amour j'ai failli sombrer pour ne jamais me relever. Il a su en profiter et il a cru que ça n'arrêterait jamais ... mais tout a une fin, même la bêtise, même le déni, même l'amour, même la manipulation !

C'est bien de manipulation qu'il s'agissait !

Quand, cinq ans après sa première infidélité (connue), mon corps a refusé de me suivre dans la folie qu'était devenue ma vie, il ne l'a pas compris. Il devait me prendre pour une bête de somme qui avance malgré elle, se tait, souffre en silence et en redemande ... mais voilà,

  • ça faisait trois ans que  je savais que j'avais des problèmes d'audition et je ne m'en étais toujours pas occupée, je n'avais pas le temps, alors comme j'entendais mal ça l'énervait et il criait, me disait que j'étais sourde comme un pot, je me repliais sur moi même et j'allais pleurer dans un coin ... puis il revenait et s'excusait, je pleurais et je le croyais et je repoussais le rendez-vous avec le chirurgien qui pouvait me rendre l'ouïe.
  • Depuis quelques mois j'avais de sérieuses douleurs d'estomac mais je n'avais pas le temps de consulter le médecin spécialiste.
  • Depuis très longtemps je passais ma vie à pleurer, mais je n'avais pas le temps de consulter mon médecin traitant.

C'est à ce moment là que j'ai perdu mon emploi et le fisc m'a saisi mes indemnités de licenciement, 7000€, à cause du redressement fiscal de monsieur mon époux ! Je suis allée m'inscrire à Pôle Emploi et je n'entendais rien de ce que me disait la conseillère, du coup elle m'a dit de me faire soigner les oreilles avant de rechercher du travail ...
C'est aussi à ce moment là que sa fille a déclenché une guerre et m'a insultée ... et mon époux a pris son parti, ceci malgré qu'il y ait deux témoins des "mots doux" desquels elle m'avait affublée.
C'est à ce moment là que je suis "tombée" et ça allait durer encore quatre longues années !


Tout en moi était un déchirement !

Première étape : mon médecin ! Bilan de santé complet et il y avait du boulot, rien n'allait. Il a fallu soigner le corps pour rétablir ce qui n'allait pas, quant au psychique ... eh bien je me suis retrouvée sous anti-dépresseurs, pour commencer à voir les choses autrement, et il m'a fait deux lettres de recommandation, l'une pour le psy et l'autre pour le gastro-entérologue. Puis il m'a indiqué le nom d'un excellent chirurgien en ORL et m'a fait une autre lettre.

Deuxième étape : Apprendre à dire à mon mari "je ne peux pas le faire, c'est ton tour" et ce ne fut pas simple !

Troisième étape : entreprendre le parcours du combattant pour me soigner, fallait-il encore que j'en ai envie et ça n'était pas toujours le cas. Bien souvent je me réfugiais dans le sommeil grâce à des somnifères, bien sûr, mais au moins quand je dormais je n'avais pas mal ni au corps ni au coeur ni à l'âme.

Et mon mari dans tout ça ? Eh bien mon mari faisait comme si tout allait pour le mieux et ignorait complètement mon état ... c'est dire si aucune aide n'est venue de sa part !!!

Résultat des courses : Devant son désintérêt total pour ce qui me concernait, je me sentais totalement abandonnée, livrée à moi-même, c'est un moment de ma vie où ma solitude était à son comble.

Quand il rentrait le soir, il dinait, puis s'endormait devant la télé. Toute conversation, tout dialogue étaient impossibles, il mettait entrave à tout et passait plus de temps avec sa fille qu'avec nous (mon fils et moi), il travaillait tous les samedis, il n'a jamais suggéré de faire les courses, de m'accompagner chez les divers médecins ou même de m'aider à quoi que ce soi. Je vivais comme un zombie, je passais les nuits en clair et je dormais une partie de la journée, c'est dire à quel point mon corps refusait de me suivre ... pour la première fois de ma vie, je fuyais les problèmes mais ils me retrouvaient toujours, quelques uns des problèmes avaient de drôles de noms : "huissiers de justice" et "Huissiers du Trésor" !

Ah les Huissiers !!! Ils arrivaient à toute heure de la journée, je reconnaissais leurs longs coups de sonnette et j'en tremblais à l'avance ! Pourquoi ils venaient ? Pour tout, amendes, redressement fiscal, découverts bancaires, impôts divers, redressement de TVA ... un vrai festival !!! Cependant il me faut être honnête, quand ils entraient chez moi ils se demandaient le pourquoi des redressements (ceci pour les Huissiers du Trésor), puisqu'il ne voyaient aucun enrichissement personnel, pas de tableaux de maitre, pas de meubles du XVIIIème ...  Ils allaient jusqu'à me dire qu'il fallait faire une procédure, que ce n'était pas normal, ils me conseillaient un fiscaliste ... c'était pourtant fait et les honoraires de l'avocat fiscaliste bouffaient une bonne partie du budget familial !
Quant aux Huissiers de Justice, eh bien ils ne comprenaient pas plus.
Quand les deux catégories d'huissiers se trouvaient devant une petite bonne femme totalement apeurée (moi), ils me demandaient comment nous en étions arrivés là ? Il m'est souvent arrivé de me mettre à pleurer à chaudes larmes, de craquer complètement et je suppose qu'ils ont l'habitude et qu'ils savent bien quand les débiteurs font semblant ou son sincères, dans mon cas ils voyaient bien que j'étais au fond du trou ! Il y en avait de plus durs que d'autres mais, à ce jour, je ne peux que constater qu'ils ont été plutôt arrangeants, c'est mon mari qui ne l'était pas. Il leur est même arrivé de délivrer des procès verbaux de carence et la majorité m'a vivement conseillé le divorce, eh oui !
Un jour j'ai reçu un Huissier femme, elle était au service d'une banque, quand j'ai ouvert j'étais encore en peignoir, et il était 15 heures, mes volets étaient encore fermés et de devais ressembler à pas grand chose. Elle s'est présentée et d'autorité est entrée et a pris place dans mon salon, puis elle m'a dit de m'asseoir pour que nous discutions ... Je ne la remercierai jamais assez, elle m'a "secouée" intérieurement, elle avait un ton ferme mais pourtant doux, elle avait du caractère, c'est incontestable, mais elle était fine psychologue et, allez savoir pourquoi, j'ai déballé toute ma triste histoire !!! Elle m'a écoutée attentivement puis elle m'a dit :

"Madame, vous êtes une très jolie femme, vous devriez vous soigner mais vraiment vous soigner, récupérer un rythme normal de sommeil, reprendre votre vie en main et DI-VOR-CER !"

Là-dessus elle m'a dit qu'elle délivrait un procès-verbal de carence mais que, cependant, elle aurait beaucoup aimé parler avec mon mari (inutile de dire qu'il n'a jamais pris contact avec elle). Puis, en partant, elle m'a serré les mains et m'a dit :

"RÉ-A-GI-SSEZ !!!"

Elle m'a fait un sourire, elle a cligné des yeux et elle est partie. Je ne l'ai jamais revue, mais je ne l'oublierai jamais, elle m'a vraiment aidée ! Maître "Bonnefée" - Huissier de Justice - je vous remercie du fond du coeur !


Après son départ j'ai tout ouvert et j'ai pris une douche, je me suis allongée sur mon canapé et j'ai fumé tout en réfléchissant à ma pauvre vie ... si je pouvais appeler ça une vie (?) ... Elle avait raison, il me fallait réagir, c'était urgent que je me ressaisisse, sinon j'allais y laisser ma peau et puis il y avait mes enfants ... oui, je devais réagir et j'ai réagit. Mais il n'y a pas eu de miracle, l'évolution s'est faite petit à petit, doucement, un jour après l'autre, un pas en avant un jour, un autre petit pas le lendemain mais, au moins, il n'y avait pas de pas en arrière.

J'ai recommencé à voir ma psy une fois par semaine, les premières fois je pleurais du début à la fin. J'arrivais avec une question et je repartais avec cent questions et la semaine suivante ça recommençait. Puis j'ai pu parler sans pleurer et un jour je suis arrivée en colère, oui, en colère, j'en avais marre de parler toute seule et j'ai demandé à la psy à quoi elle me servait puisque elle ne m'aidait pas !? J'ai eu la surprise de voir son visage s'illuminer d'un grand sourire et puis elle m'a dit :

"A la bonne heure, je croyais que votre colère n'arriverait jamais !"

Après quoi les séances ont pu se poursuivre et ont été constructives. J'ai repris un peu d'assurance et les anti-dépresseurs commençaient aussi a faire effet. Il était temps que j'attaque le problème suivant : mon estomac !

J'ai donc pris rendez-vous avec la gastro-entérologue qui m'a prescrit une endoscopie oeso-gastro-duodénale et, compte tenu de mon état, elle souhaitait m'administrer une anesthésie générale, il me fallait donc me faire accompagner à la clinique et, surtout, ne pas rentrer seule et ça posait problème, évidemment ! D'abord monsieur ne se montrait pas du tout disposé à m'accompagner et encore moins à aller me chercher, j'avais beau lui expliquer il ne voulait pas comprendre, il proposait de m'envoyer un taxi. Ça ne m'a étonnée qu'à moitié, notre fils s'était fait opérer deux ans auparavant et non seulement il ne l'avait pas visité mais, en plus, m'en voulait de rester à l'hôpital pour attendre son réveil. Cependant j'ai piqué une colère et il n'a pas eu d'autre choix que de m'accompagner à 8 heures et de revenir de son travail pour me récupérer à 15 heures mais ... à mon réveil j'ai appris que j'avais trois ulcères et que le traitement allait être rude. J'ai donc appelé le monsieur en larmes, il m'a dit qu'après le traitement je n'y penserais plus et point. Quand il est arrivé à la clinique il ne s'est pas donné la peine de monter et j'ai du descendre l'escalier seule, avec la tête qui tournait, pour le trouver dans le hall en train de parler et de rire à son portable, il ne m'a pas aidée et, sur mon interrogation, il m'a dit qu'il parlait avec sa fille, évidemment ! Puis il m'a ramenée à la maison, m'a déposée sur le pas de la porte et a pris la poudre d'escampette ... Je n'avais pas mangé depuis 16 heures mais ça ne l'a pas préoccupé. Heureusement que j'avais prévu le coup et que j'avais un paquet de soupe, j'ai mangé et je me suis couchée jusqu'au lendemain. Eh oui, je n'allais pas en plus lui faire son diner, eh bien il n'a pas apprécié !




Le nouvel homme a résolu, à sa façon, 
le nouveau partage des tâches : 
" Occupe-toi de tout et je ferai le reste".

Michèle Fitoussi

mercredi 18 juin 2014

Il faut tout attendre et tout craindre du temps et des hommes.

"Il faut tout attendre et tout craindre du temps et des hommes." - Citation de Vauvenargues - "Citations et maximes 1746."


Dieu comme c'est criant de vérité !!!



Et c'est un homme qui l'a dit !


Eh bien je ne savais pas qu'il me fallait tout craindre de l'homme qui a partagé ma vie pendant près de trente ans ! Je croyais qu'il était juste "soupe au lait" mais qu'il avait un bon fond, un grand coeur ... Quand je le voyais agir avec notre entourage ou avec moi, rien ne laissait présager qu'il me fallait tout craindre. Je l'ai vu donner du travail à des personnes pour qu'elles sortent de prison en conditionnelle, je l'ai vu se préoccuper avec ceux qui n'avaient pas à manger, je l'ai vu se mettre dans des problèmes parce qu'il avait trop aidé, je ne pensais pas (ça ne m'avait même pas effleuré l'esprit) qu'il serait prêt à laisser dans la panade son (notre) fils et celle qui fut sa compagne de toute toute une vie, moi ! Je lui ai dédié ma vie, je suis toujours restée à ses côtés dans les bons et les mauvais moments ... et Dieu sait combien il y a eu de mauvais moments. J'en ai tellement fait que je m'en suis oubliée.

Je me suis toujours très bien entendue avec mes parents, c'est par la faute de mon futur ex mari que je me suis fâchée avec eux deux fois, ça a été très douloureux pour moi mais je l'ai fait pour le défendre, lui ne pipait pas, il me disait de "laisser couler" mais ne s'en portait pas plus mal. Il est allé jusqu'à "emprunter", sans mon autorisation, trois mois de retraite de mon père que ce dernier m'avait demandé de conserver en liquide dans mon coffre, je me souviens encore de la surprise que j'ai eue en trouvant le coffre vide !
J'ai remboursé mes parents sans ne rien dire ...
Il a accusé ma mère de "maltraiter ses enfants", ma mère n'aurait pas fait de mal à une mouche, alors à un enfant ... Par contre mes parents ont vu juste quand ils m'ont dit que je commettais une grave erreur en prenant chez moi ses enfants, je me suis fâchée et puis quelques années plus tard je me suis aperçue qu'ils avaient vu juste, qu'il n'en avait que pour ses enfants, que ma fille en souffrait et que même notre fils allait en souffrir ... mais quand j'ai voulu demander pardon, mes parents étaient morts, je leur ai adressé ma demande de pardon en regardant le ciel.
Mes parents ne faisaient aucune différence entre ses enfants, la mienne ou le nôtre ... on ne peut pas en dire autant de son propre père qui, comme lui, considérait que ses petits-enfants étaient juste ceux issus de son premier mariage.
Plus tard je me suis fâchée avec ma mère pour défendre une cousine de mon ex, alors que la cousine était en tort, il le savait mais pas moi, mais il a laissé faire.
Combien de fois mes parents, surtout mon père, ont donné un coup de pouce à mon ex pour qu'il fasse une carrière, allant jusqu'à lui donner de l'argent pour la débuter, j'ai bien dit donner oui !

Les différences entre les enfants, que ça lui plaise ou non, il les a faites, il n'avait que deux enfants, plus précisément son fils, car sa fille ne comptait pas beaucoup non plus ... Laurent, son fils, était sa priorité depuis tout petit. Il avait tous les droits, il avait accès à tout, il avait toujours raison. Au point qu'il lui a confié sa première infidélité (connue) et ce sont eux deux qui l'ont apprise à Fabienne, sa fille, d'un ton goguenard et mutin (c'est du moins ce qu'elle m'a raconté bien des années plus tard). C'est là que Fabienne aurait senti une brèche, entre le père et le fils, et s'y serait engouffrée, pour être elle aussi dans les bonnes grâces de son père, pour avoir les mêmes droits que son frère ... Et ils m'ont trahie à trois. A trois ? Non, car Laurent l'a confié à sa copine et Fabienne l'a confié à son copain qui l'a confié à ses parents ... Et j'étais la dinde de la farce !
Ma fille n'a toujours été à ses yeux qu'une "moins que rien", si elle buvait une bière elle était considérée alcoolique, une cigarette équivalait à un joint, c'était en plus une salope ... Il l'a persécutée dans mon dos pendant des années, à partir d'un certain moment ses enfants se sont joints à lui pour le faire, plus la copine de l'un et le copain de l'autre !
Notre fils ... eh bien c'était le petit et tout le monde le prenait pour un imbécile, tout en essayant de le montrer contre ma fille qui est sa soeur au même titre que les deux autres.

La maxime "tout attendre et tout craindre du temps et des hommes" ne s'est jamais aussi bien appliquée.







Les années passant :


Son fils a quitté la maison parce qu'il avait honte de ce qu'il avait fait, il n'allait pas bien du tout et se refusait à voir son père ... Puis nous avons appris qu'il était alcoolique, au point de se coucher sur les passages piéton en prétendant être dans son lit, toutes ses relations battaient de l'aile et il a été trompé, du coup il a compris qu'il vivait dans l'erreur, que tout ne lui était pas du, que son père l'avait mené sur une pente dangereuse, en foi de quoi il a cessé toutes relations avec son père. Aujourd'hui il a une relation stable, il a été papa à son tour, il marche heureux vers un bel avenir.

Ma fille avait quitté la maison deux jours avant ses dix neuf ans, parce qu'elle ne supportait plus l'ambiance à couper au couteau ... Elle a pris un appartement, a interrompu ses études et a commencé à travailler. Quelques années encore et elle est partie en province où elle mène une existence qui lui plait, elle est heureuse et l'avenir ne peut être que meilleur. Elle n'a jamais été et n'est dépendante d'aucune drogue, ni accro à l'alcool ni salope, c'est une jeune femme avec un bel avenir devant elle.

Sa fille s'est incrustée jusqu'à vingt six ans, tous frais payés y compris assurance de voiture (que nous lui avions offerte) et facture de portable. Tout ce qu'elle gagnait elle le donnait à son mec, qui était un panier percé, puis elle est partie vivre avec lui et ça a été un échec total, ça n'a pas duré trois ans. Ce n'est pas faute de l'avoir prévenue mais j'avais toujours tort, quand son père a commencé à s'en apercevoir c'était trop tard. Son copain a rompu et l'a mise dehors, alors elle s'est mise à sortir avec "l'homme de cro magnon" ... moins de deux ans plus tard elle s'est retrouvé enceinte mais elle ne savait pas si l'enfant était de "l'homme de cro magnon" ou de son frère (encore marié), eh oui ! Il a fallu que l'enfant arrive à 16 mois pour que je trouve un labo étranger où  les tests ADN ont pu être faits, sans moi le petit ne saurait toujours pas qui est son père. Et la "salope" c'était la mienne !? Ah bon !?

Notre fils m'a largement poussée au divorce, enfant de nous deux, il s'est parfaitement aperçu de qui était son père, bien avant moi ... c'est lui qui a trouvé qui était la maitresse et en le découvrant en a été atterré et très perturbé, pas facile d'apprendre à vingt deux ans que son père trompe sa mère avec, qui plus est, avec sa tante par alliance, puisqu'elle a été la femme de son oncle (frère de son père). Il n'a pas pensé deux fois, il me l'a dit parce qu'il en avait assez que je cherche des excuses à l'abruti qui lui servait de père !


J'ai donc décidé de reprendre ma vie en main, totalement sortie, enfin, de l'amour qui m'avait bouffée pendant près de trente ans, j'ai mis l'infidèle entre le marteau et l'enclume et il a pris la fuite tout en disant à son fils "je ne vous laisserai jamais tomber" et avec les larmes aux yeux en prime ! Menteur, il a décidé de vivre à sa guise, me laissant les responsabilités et les dettes, il s'est révélé un sale con dépourvu de toute humanité, son masque est définitivement tombé et il bafoue tout :


Notre fils, moi, la loi, la vie, notre vie commune !

Il est allé jusqu'à dire qu'il "m'avait quand même offert un vison" ! Tout ça parce que je lui ai dit que j'ai élevé et aimé ses enfants. C'est vrai qu'un vison en échange c'est le top, le respect de l'autre il ne connait pas. 
Partant du principe que personne ne change à ce point, j'en ai conclu qu'il s'était payé ma tête durant toute une vie, ce qui ne l'empêche pas de me dire que je veux "le détruire", avec tout le mal qu'il m'a fait et tout en mettant ma vie à l'envers il prétend que je veux le détruire (?).
Par delà le fait que j'ai abandonné une carrière prometteuse pour élever ses enfants (eh oui, si je n'avais eu que les miens j'aurais pu continuer à travailler), qu'il a fait des dettes partout, que toutes ses entreprises se sont soldées par des échecs et donc dépôts de bilan ... Par delà le fait qu'il m'a menti des années durant, sans que je le sache, que quand je l'ai compris il a su faire le dos rond pour ne pas se faire virer sur le champ ... Par delà le fait que ma santé a été touchée physiquement, moralement et psychologiquement ... Par delà le fait qu'il a poussé ses enfants du côté où ils allaient tomber (et comme ils sont tombés) ... Par delà le fait qu'il m'a trompé de la manière la plus dégoûtante qui soit et cela à deux reprises (à ma connaissance) ... Par delà le fait que si je n'avais pas pris ses enfants sous mon aile, aujourd'hui ils seraient des malheureux à tous les sens du terme ... et tout ça il le résume par un vison !? Mieux, il prétend que tout serait de ma faute ! Faut il qu'il soit à bout d'arguments !!!

En fait c'est comme si l'homme qui a partagé toute ma vie n'existait pas, c'est comme si un jour un autre avait pris sa place. Je ne reconnais rien de l'homme qui a été à mes côtés, j'ai connu un homme aimant, rassurant, tranquille, tendre, gentil, bienveillant ... Un jour il s'est révélé un pourri de première, tellement pourri que les mots me manquent pour le qualifier, il n'y a pas d'adjectif assez fort pour cet être abject. Le jour où il a quitté la maison je lui ai dit : "Tu es tellement petit que tu ne peux même pas être une merde, tu es juste une crotte de rat !".

Je ne pense pas, du moins je l'espère, être un cas isolé, j'ai vu tant de choses autour de moi que je ne peux qu'en être ébahie, mais mon "connard-de-futur-ex-mari-menteur-traitre" n'est une référence pour personne et, jusqu'à présent, c'est lui qui détient le record de l'ignominie, même les serial-trompeurs sont sous le choc quand j'annonce qu'il est l'amant de sa belle-soeur, c'est dire !!!

Il refuse de mettre en pratique le dispositif de l'ordonnance de non conciliation qui lui ordonne de me verser une pension pour notre fils commun et une autre pour moi. Je lui ai dit qu'il pourrait verser ne serait-ce que pour notre fils, il m'a répondu "à son âge j'étais père de famille", notre fils a 23 ans, et il a ajouté "je ne suis peut-être pas une référence mais ...", ah ça non, mec, tu n'es pas une référence ! Notre fils poursuit ses études, il ne manquerait plus qu'il fasse un enfant ! Ceci étant il mange, il s'habille, il se chausse ... mes moyens ne sont pas grands, tandis que ceux de mon "connard-de-futur-ex-mari-menteur-traitre" sont triplement supérieurs au miens (je suis au chômage), et il ose dire que je veux le détruire et qu'il m'a offert un vison ! Il a du oublier que quand il est venu habiter avec moi il n'avait que les vêtements qu'il portait et que je l'ai rhabillé, comme j'ai rhabillé ses enfants.

Qu'il ne m'aime plus, je peux comprendre, qu'il refasse sa vie c'est normal, mais qu'il nous traite de cette manière, je ne comprends pas et je ne comprendrai jamais, c'est surtout pour ce qu'il a fait subir à notre fils que je lui en veux, ceci d'autant plus qu'il continue. Tout le monde a le droit de refaire sa vie mais les enfants n'ont pas à en pâtir et moi je trouve qu'ils en pâtissent tous, y compris et surtout les siens, dommage pour lui s'il n'est pas capable de le voir ou de le comprendre. Sa fille est une pauvre fille aiguillée par son père, dont elle a hérité la lâcheté et la rouerie, si elle ne trouve pas un homme qui la recadre, elle est cuite. Son fils a appris avec ses erreurs mais doit être malheureux avec la situation, ceci d'autant plus qu'il a un enfant qui n'aura jamais de grands-parents paternels et, si je le connais bien, il ne peut pas bien le vivre ; mais au moins il a compris qui était son père et a mis un frein. Ma fille dit qu'avec deux pères (le biologique et l'adoptif) elle n'a pas réussi à en avoir un, le premier l'a abandonnée, le second la détestée ... elle va mieux mais elle a et aura toujours un manque. Notre fils dit qu'il n'a jamais eu de père ni de frère ainé et que c'est sa soeur (ma fille) qui a aussi été son frère, ils s'entendent très bien et depuis qu'ils s'entendent mon "connard-de-futur-ex-mari-menteur-traitre" lui en veut, va comprendre !? Puis il y a son petit-fils (le petit garçon de sa fille), il se prenait pour son père et a interdit au père biologique de le reconnaitre ... j'ai de la peine pour cet enfant que, malgré tout et malgré que je sois interdite de le voir, j'aime très fort. Je l'aime comme j'ai toujours aimé sa mère et son oncle, tout ça me fait mal au coeur mais il faut que j'avance, si je recommence à me replonger dans le passé, je plongerai dans le malheur et je ne veux pas, je ne le veux plus !

Un nouveau cul lui fait perdre tous ses moyens mais, paradoxalement,  il se sent le plus fort. Il lui reste très peu de neurones et ils n'interagissent que dans son slip, encore faut il qu'il ait sa boite de Cialis sous la main ... donc c'est du vice pur et dur (c'est le vice qui est dur hein !!!). C'est le diable, c'est un sale con, même s'il essaie de faire croire à tout le monde et surtout à sa maitresse, qu'il est bon comme le pain ... Il jouait déjà très bien du pipeau, puis il est passé par le violon et il en est à la mandoline pour jouer des sérénades ... Profite, future-ex-belle-soeur, tu as voulu jouer la pintade et quand tu découvriras son vrai visage tu y auras déjà laissé des plumes !!!



Après tout quand tu t'es mise au lit avec le frère de ton ex mari, père de tes trois enfants, tout en sachant que le monsieur était marié ... tu as pris des risques ! La chute de tes reins a beau être "tout simplement magique" comme il te dit, ce n'est pas ça qui le fait bander, c'est le Cialis ! Pour des gens qui ne pouvaient pas se voir vous vous êtes bien rapprochés, toi qui ne "voulais que son amour" tu t'es retrouvée avec le bonhomme sur les bras ... il doit te soigner aux petits oignons, il faut au moins ça, des fois que tu le vires hein !!! Où irait il sinon ? Dans le studio de sa fille il n'aurait le choix qu'entre le lit de son petit fils ou le canapé avec sa fille. Profite, avec moi il a appris les bonnes manières, les manières du grand monde, puisque je ne suis qu'une bourgeoise, eh bien tu vois, il est retourné à la case départ : la fange ! C'est son kif, il perdait un peu pied dans mon monde de personnes bien élevées mais pourtant simples. Peut-être qu'un jour quand il te demandera de préparer un café tu lui répondras comme tu répondais à son frère (ton ex mari, le père de tes enfants) avec ta voix de crécelle et dans ta gouaille de prolétaire qui se parfume au Van Cleef : "T'as qu'à le faire toi même, connard, va te faire enculer" ! Et là il se souviendra de ma bonne éducation voire de mon savoir faire ... C'est à ce moment là qu'il va s'en trouver une autre qui puisse le loger et que tu connaitras le revers de l'amour de ta vie, vous vous engueulerez comme ce que vous êtes, des pros de la cour des miracles. A moins que ... une idée me vient ! A moins que tu ne lui plantes une paire de cornes !!!




Quant à mon "connard-de-futur-ex-mari-menteur-traitre" la vie se chargera de lui rétribuer le "cadeau", j'en suis certaine, et je lui offre le ruban.



Alors oui, Monsieur le Marquis de Vauvenargues, vous aviez raison et rien n'a changé depuis le 18ème siècle : 


"Il faut tout attendre et tout craindre 
du temps et des hommes"





lundi 9 juin 2014

Trompeur un jour, trompeur toujours ?

A part de très rares exceptions, je crois bien que oui ! Dans mon entourage, que ce soit la famille ou les amis, ça a souvent été le cas. Après ça dépend de la manière d'agir les épouses/compagnes, c'est évident que si elles pardonnent la première puis la deuxième, voire la troisième infidélité, il n'y a aucune raison que ça s'arrête, car il est évident que le monsieur va prendre le pli et aller butiner autant de fois qu'il en aura envie, puisqu'il sait qu'il sera de toutes façons pardonné !

Tout le monde a le droit à une seconde chance, quand ça dépasse cela, autant en finir avec le couple.

Mon futur ex avait beaucoup trompé sa première femme au motif qu'elle ne voulait pas faire l'amour avec lui ... Il aurait eu plusieurs aventures sans lendemain, rien de sérieux, juste pour le sexe et elle ne s'en serait jamais aperçue. Avec moi il n'avait aucune raison de me tromper pour cette raison, ni pour une autre, et pourtant il s'est entichée d'une gueuse ... une fois l'affaire découverte il m'a "avoué" de jamais avoir pu avoir de rapports sexuels avec elle, il aurait essayé mais n'aurait pas réussi. Je lui ai accordé le bénéfice du doute mais je n'y ai pas cru. A côté de tout ce qu'il m'avait fait subir pendant cette liaison, le fait qu'il couché ou pas avec elle ne changeait rien à l'affaire. J'ignore le motif qu'il s'est accordé pour sauter dans sa deuxième liaison (et je m'en fiche) mais je suis sûre que ce n'était pas la zigounette qui le démangeait puisqu'il avait beaucoup de mal, la preuve est qu'il a été obligé d'avaler une certaine petite pilule pour coucher avec elle ! Mais peut-être que le piment était de se faire l'ex femme de son propre frère ...

Résultat des jeux : les hommes n'ont besoin d'aucun motif pour être infidèles !





De là à penser que la maxime "trompeur un jours, trompeur toujours" me semble très juste !

L'infidèle cherche le piment de l'interdit tout en espérant toujours que sa conjointe ne le sache jamais mais, souvent, s'est lui même qui se trahit par ses agissements (cf. La mauvaise foi de l'homme infidèle 1, 2, 3, 4 et 5). Mon futur ex traduisait ses infidélités par une agressivité hors normes et une mauvaise foi à vous faire tomber à la renverse, il parait qu'il de dédouanent de leur culpabilité par l'agressivité, ce sont des lâches !

Je connais plusieurs infidèles dans mon entourage, ils ont toujours "repiqué à la chose" puisqu'elles pardonnent toujours ... Puis il y a les intelligents qui eux ne démontrent rien, ils sont égaux à eux mêmes, là elles ont du mal à trouver l'erreur, mais ils restent rares. J'en ai même connu un qui a installé sa maitresse au domicile conjugal tout en faisant avaler à sa femme qu'il s'agissait d'une amie (?), je ne crois pas que son épouse l'ait avalé mais qu'elle n'a plus aucun amour propre, vu qu'elle a toujours pardonné ses écarts, mais ce n'est pas pour ça qu'il la quitte ou la maltraite, il soutient même qu'elle accepte les faits par amour et quand je lui demande "et si elle te trompait, que ferais tu ?", il me répond qu'elle en est incapable, si ce n'est pas de l'assurance ... hein !!! Pourtant, celui-là, il mérite !!!



J'en veux pour preuve une femme qui a appris que son mari la trompait, au bout de très peu d'années de mariage, ils avaient déjà deux enfants, elle n'a rien dit, ne s'est jamais révoltée ... Elle a toujours été très coquette, très soigneuse, une très belle femme. Elle a laissé passer les années et les années n'ont pas épargné son mari, alors qu'elle était toujours aussi en forme ... Une fois les enfants partis de la maison, elle a commencé à s'organiser sa petite vie tranquille ... Jusqu'au jour où un monsieur a commencé à beaucoup s'intéresser à elle, elle avait atteint la cinquantaine, avait toujours travaillé, s'était toujours bien entretenue, comme si elle se réservait au bonheur ... Elle a accepté les avances du monsieur en question et ils sont devenus amants ! Quelle belle vengeance, plus de vingt ans après, je n'ai pu que l'en féliciter ! 
Son mari était devenu un être décrépi, il n'aimait plus que le sport télévisé et la bouffe ... Mais elle n'avait pas séparé sa famille, ses enfants étaient mariés et heureux, puis sont arrivés les petits-enfants et personne ne s'est jamais douté que la mamie qu'elle était devenue, avait un jardin secret dans lequel elle puisait force, sourires, tendresse, caresses et sexe !!!



Alors même si "Trompeur un jour, trompeur toujours", il arrive un moment où la vie offre une revanche à celle qui fut trompée !!!



"Les hommes sont faibles, ou lâches ; 
ils aiment le plaisir et le bonheur immédiat."

Albert Camus

vendredi 6 juin 2014

Comment l'entourage prend la séparation ...

Pour la famille et les amis nous étions le couple modèle : THE couple ! En public tout se passait bien, nous ne nous disputions pas, nous faisions abstraction de nos ennuis (et il y en avait). Nous ne nous sommes jamais insultés, même pas en privé, et nos rapports étaient, aux yeux des autres, à la limite de la perfection. Je n'ai jamais aimé les éclats de voix et encore moins devant le monde, il était plutôt du genre réservé, sauf les moments où il faisait "son intelligent", j'ai toujours été très extrovertie, par conséquent personne ne se doutait de rien. Ceci d'autant plus que je n'ai jamais parlé de sa première infidélité (connue) et toute extrovertie que j'étais (que je suis et serai), il ne me serait jamais venu à l'esprit de régler nos problèmes alors que nous étions accompagnés, c'était à nous deux de les régler et dans l'intimité.

Lors de la séparation j'ai choisi de ne plus jamais me taire et ça il ne s'y attendait pas !

Quand j'ai eu la certitude de sa deuxième infidélité (connue) et que, cerise sur le gateau, il était l'amant de sa belle-soeur (mère de ses neveux, ex femme de son propre frère), j'ai tout de suite su que je voulais divorcer, je n'avais aucun doute, aucun besoin de période de réflexion. En foi de quoi j'ai appelé mon amie Myriam, parce qu'il fallait que je le dise à quelqu'un, quand je lui ai raconté elle m'a répondu "j'ai gelé sur place" ! Puis je lui ai dit qu'en fin de comptes tous mes soupçons étaient fondés, que je venais de me réveiller d'un long sommeil qui avait duré vingt sept ans et que j'allais passer à l'attaque, elle m'a répondu "tu as tout mon soutien, compte sur moi pour tout, c'est un porc, ne lui fais pas de cadeaux" ! Merci Myriam, tu n'as jamais failli en quoi que ce soit. Quand nous avons raccroché j'avais décidé de renaitre de mes cendres, c'est alors qu'est arrivée mon amie Romy ...

Romy savait ce que je vivais depuis quelques temps mais devant mon visage délabré elle a immédiatement pressenti qu'il était arrivé quelque chose de grave ... Je lui ai raconté et elle s'est calée dans le fauteuil qu'elle occupait mais de telle manière qu'elle semblait avoir été frappée à l'estomac ! Puis quelques mots (pas tendres) sont sortis tout naturellement de sa bouche, elle a traité l'infidèle de "porc, sale con, goujat, ingrat ..." et elle a regretté que je ne l'aie jamais trompé (moi aussi je regrette) ! Elle s'est également mise à ma disposition, m'a accordé son soutien et, franchement, ça faisait chaud au coeur.

Mon frère, en le sachant, avait des flammes dans les yeux et m'a donné son point de vue d'homme : "J'ai toujours su qu'il était pourri, je n'ai jamais voulu te le dire et tu ne m'aurais pas écouté, mais je suis heureux que tu te réveilles enfin, ce n'est pas trop tôt ! Tu as mon soutien total, fonce !"

Mes enfants m'ont immédiatement accordé leur soutien et ils ont toujours tenu parole !

Puis est arrivé le tour de mon amie Laure ! Celle-ci a un caractère très semblable au mien, habituée à lutter (elle n'a fait que ça toute sa vie), Laure transmet la force et ensemble nous sommes invincibles ! Après avoir traité l'infidèle de tous les noms, elle a pensé à la toute nouvelle pintade de l'infidèle et m'a dit :

- "Merde alors, c'est vrai qu'elle vient d'une famille de salopes mais je croyais qu'elle sortait du lot ... et bien non, elle est pire que toutes les salopes ! Coucher avec le frère du père de ses enfants c'est à la limite de l'inceste !"

- Je lui ai répondu : "En tant que salope et connard ils sont faits pour être ensemble et je vais revivre !"

Je me suis arrêté à ceux-ci, puis je suis passée à l'investigation... Passée la période de mon investigation et toutes preuves en main, j'ai cueilli l'infidèle et nous nous sommes séparés, il doit encore se demander comment j'ai su ...





Quinze jours plus tard un ami m'a appelée pour "nous" inviter à un barbecue, je lui ai fait part de notre séparation mais j'ai ajoutée que je viendrais seule avec plaisir, il était muet au bout du fil ... Quand il a repris ses esprits il m'a dit : "Il y a deux mois vous êtes venus à mon anniversaire et tout avait l'air d'aller bien, qu'est ce qui s'est passé ?", je lui ai répondu que nous en parlerions de vive voix ...
Le jour du barbecue, j'ai attendu que tous les amis arrivent, je n'avais pas envie de raconter l'histoire plusieurs fois, quand tout le monde fut arrivé j'ai pris la parole et j'ai raconté ... J'entendais des "oh" et des "ah", je voyais des yeux étonnés, des visages dépassés par les évènements, d'autres attristés ... à la fin la majorité de l'assemblée m'a demandé "Et toi, tu vais comment ?" eh bien, je vais très bien, merci ! Et puis Véra m'a dit "Ce n'est pas possible, ce n'est pas le Léo que je connais !" et moi de lui répondre : "Pourquoi tu le connais Léo, toi ? Parce que moi au bout de presque 30 ans je ne le connais pas !" et là elle est retombée sur ses pieds mais a ajouté "Tu vas lui pardonner et vous allez vous remettre ensemble" ! Hein ??? Même pas pour mourir !!!
Les autres lui sont tombés sur le paletot, lui disant qu'elle avait perdu la tête, que je ne pouvais pas pardonner une chose pareille, qu'il était allé trop loin ... J'ai éclaté de rire et je les ai calmés, tout en leur disant de ne pas se faire de souci, ma décision était prise mais sans tenir compte de l'opinion de quiconque, c'est moi qui ai choisi d'être libre et il était grand temps !!! Depuis Véra s'en est remise, elle a compris que l'agneau était un loup déguisé et elle va même jusqu'à dire qu'un "connard pareil mérite que je le mette à genoux" !


 Depuis les invitations pleuvent, tout le monde a fait tout ce qui était en son pouvoir pour me distraire, pour me soutenir, pour que je ne me sente pas seule ... à un tel point que parfois je décline certaines invitations, par besoin de repos !



Les mots de femme qui sont revenus le plus souvent :
"Ingrat, connard, porc, abruti, pervers, faux-cul"

Les mots d'homme qui sont revenus le plus souvent :
"Connard, ingrat, idiot, pervers"

Les phrases qui m'ont le plus marquée :
"Je n'aurais jamais fait ça à mon frère" - c'est un homme qui parle - j'en ai déduit que le fait qu'il l'ait fait à sa femme n'était pas grave, en somme ...
Encore un homme qui parle : "Ta belle-soeur a été salope aussi !" - Heureusement qu'il a ajouté "aussi", sinon j'en aurais déduit que le pauvre petit biquet aurait été violé ...
"Si je rencontrais Léo, je lui dirais qu'avec tout ce tu as fait pour lui, il devrait te laver les pieds chaque jour et boire l'eau ensuite" - phrase d'une femme.
Son plus vieil ami : "Tu en as trop fait pour lui, tu as été déterminante dans sa vie, sans toi il n'aurait jamais été personne. Ne regrette rien, vis ta vie et laisse-le dans son film, son réveil sera dur !"
Un de ses anciens copains : "Je me suis éloigné parce qu'à partir d'un certain moment j'ai compris qu'il naviguait en eaux troubles, j'avais bien compris que tu ne te doutais de rien et j'ai eu de la peine pour toi", et moi de lui répondre "Et tu ne m'as rien dit ?", sa réponse : "Non, tu ne m'aurais pas cru, tu l'aimais trop, ça se voyait et il le savait !", à mon corps défendant, il a raison !
Une amie de longue date : "Comment est ce possible ? Léo ? Le nounours ? Il a bien caché son jeu, quel pervers !"
Une autre amie : "Normal, c'est une nouvelle "chatte", peut importe si son frère y a planté trois gosses !"
Mon frère : "Charretier il était, charretier il restera et à vie !"

D'un avis général :
"Vis ta vie à toi, il est temps." - Laisse-le pourrir dans son coin." - "Sors et amuse-toi, il est temps que tu penses enfin à toi !".

Ce qui est revenu le plus souvent :
"Il n'y a pas assez de femmes sur terre ? Il fallait que ce soit sa belle-soeur ? Et si elle avait été encore mariée avec son frère, il aurait fait quoi, ce porc ?"
Ou bien : "Comment ? Sa belle-soeur ? Deux pervers pourris !"
Ou encore : "Quelle ingratitude, quelle perversité, un sacré connard, un vrai pourri !"

La phrase qui m'a le plus fait rire :
"Il couche avec la blondasse-grognasse !? Normal, sur le front de cette pétasse le mot "cul" est tatoué ! Attends-toi à le voir blond, au régime et en train de faire du sport !". Et j'ai éclaté de rire parce qu'en effet elle avait fait colorer les cheveux de son ex (le frère de son "présent"), elle le mettait constamment au régime et l'obligeait à faire du sport pour qu'il "ne devienne pas comme le gros Léo" ... comme quoi ...



"Ce n'est pas ce qu'il a, ni même ce qu'il fait, 
qui exprime directement la valeur d'un homme : 
c'est ce qu'il est."


Amiel