jeudi 19 février 2015

Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus

Tout le monde a au moins entendu parler de ce célèbre livre, écrit par John Gray, le livre qui est sensé nous faire comprendre le fonctionnement de l'homme et de la femme qui est tout à fait différent.





Dans psychologies.com on peut lire ce qui suit :

"Un homme et une femme n’ont ni la même conception de l’amour, ni le même code comportemental ou linguistique pour l’exprimer. Les dissemblances sont si fortes que, dans “Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus”, le psychothérapeute John Gray n’hésite pas à les comparer à des êtres débarqués de deux planètes différentes : Mars pour les hommes, qui importent dans la sphère affective les valeurs de l’action, du pouvoir, de la compétence ; Vénus pour les femmes, qui privilégient l’expression des émotions, l’harmonie des échanges, la créativité.
Jusque-là, rien de nouveau. Mais si ce thérapeute est devenu un phénomène aux Etats-Unis (8 millions d’exemplaires de son best-seller vendus), c’est qu’il a le génie d’expliquer simplement ce qui nous semble si compliqué à saisir chez l’autre. Certes, ses pistes comportementales ne constituent pas la garantie de réussir parfaitement sa relation de couple, mais il paraît évident que, sans elles, on est assuré de la rater. La communication dans le couple est source de malentendus."
  Lien

Moi aussi j'ai lu le livre et je vais citer quelques extraits dans cet article, par exemple :

 "C'est toujours vrai : une bonne communication est l'un des secrets d'un couple heureux." 

Eh oui ! Mais le monsieur souhaite rarement communiquer autrement que par le sexe ...

"Ce n'est pas tant ce qu'on dit qui fait mal que la manière de le dire." 

Encore vrai mais les mecs savent ils faire autrement ?

"Ouvrir son coeur permet de pardonner plus facilement et accroît notre faculté d'aimer et d'être aimés, de soutenir et d'être soutenu"

Déjà qu'ils ont du mal à communiquer, que quand ils le font ils n'ont ni la manière de le dire ni la manière de le faire ... qui les convaincra d'ouvrir leur coeur ?

"Les livres peuvent vous aider à mieux vous aimer, mais écrire ou exprimer verbalement vos sentiments, ou même simplement leur prêter une oreille attentive, constitue déjà un grand pas dans la bonne direction"

Le mien, de mec, il ne lisait que l'Equipe et encore seulement pendant les vacances et, de plus, il survolait le journal ! Quant à écrire ... oui, des petits mots les premières années, puis que des cartes pour noël et anniversaire et puis ... sms à ses pintades ! Ce n'était pas un intellectuel et c'était un manuel raté !

Mais dans ce bouquin il y a aussi des vérités, telles que :

"Un homme a été programme pour avoir l'impression d'avoir fait son travail quand il rentre chez lui, alors que la femme ne fait que continuer sa journée."

" Pour les hommes, la maison a de tout temps été un lieu de loisir. Pour les femmes en revanche, c'est le lieu d'une activité incessante."

" Il est pénible pour une femme de rentrer à la maison , d'oublier les problèmes de la journée et de se détendre alors que sa propre définition des rôles dans le couple lui enjoint : fais la cuisine, nettoie, aime, partage, soutiens, donne, fais en plus !"

" Une attirance physique ne peut perdurer toute une vie que lorsqu'elle résulte aussi d'une union des esprits, des cœurs et des âmes."

" Donner à un homme un conseil qu'il n'a pas sollicité équivaut à présumer qu'il ne sait pas ce qu'il faut faire, ou qu'il est incapable de le faire par lui-même"

Allez, j'arrête là !

Une certitude, toutefois, l'homme et la femme sont aux antipodes l'un de l'autre ! La couverture de l'édition "poche" le révèle bien d'ailleurs :


Eh oui, nous n'avons absolument pas la même chose dans la tête !

Sans vouloir "me la péter", Mr Gray, je n'ai pas eu besoin de vous pour comprendre tout ça ! J'ai toujours su que l'homme et la femme étaient plus que différents mais j'ai toujours, aussi, été attentive à leur manière d'agir et à leurs souhaits, très vite j'ai compris ce que veulent les hommes :

  • Une épouse qui soit  une lady en société pour en mettre plein les yeux des copains, un rien sophistiquée, intelligente (mais pas trop, sinon le monsieur ne peut pas briller), enjouée mais sans laisser les autres hommes la toucher ... et puis qu'elle ait un air un tantinet soumise, pour qu'il montre aux copains que c'est lui qui commande !
  • Au lit elle doit être une bombe - THE SEX BOMB - sous peine qu'il cherche ailleurs ... mais même si elle l'est il cherche ailleurs quand même.
  • Elle doit le soigner s'il est malade, avec douceur et détermination, elle doit tout laisser tomber pour lui même s'il n'a qu'une grippe. Eh oui, il faut en plus être infirmière.
  • Elle doit régenter la maison et s'ils n'ont pas les moyens d'avoir une employée  il faut que le foyer soit impeccable, les repas prêts à l'heure, des enfants qui ne braillent pas et quand ces derniers arrivent à l'adolescence et qu'ils font des bêtises c'est de sa faute à elle car LUI BOSSAIT ! Et ça même si elle travaille aussi. Il va sans dire qu'il ne veut pas trouver son épouse avec un masque sur la figure et/ou des rouleaux sur la tête ... en plus elle doit s'occuper de la maison en talons aiguille et petit tablier à dentelles et être tirée à quatre épingles pour qu'il l'enfourche en rentrant, c'est le syndrome  de la soubrette.
  • Elle doit également exceller dans toutes les matières du CP à la Terminale, voire à la Fac, ben oui, il faut bien aider les enfants à faire leurs devoirs car lui IL BOSSE !
  • Il faut qu'elle soit sa meilleure amie pour qu'il puisse tout lui confier ... tout ou seulement ce qui l'arrange et le rend ADMIRABLE ?
  • Elle doit s'occuper du bugdet mais il a le droit de faire toutes les dépenses qu'il veut, elle se dé-mer-de !

Par contre lui il a le droit :

  • De faire des plaisanteries salaces en public, c'est de l'humour.
  • De grossir, c'est la preuve qu'elle cuisine bien.
  • D'avoir des cheveux blancs et des rides, ça le rend charmant.
  • De rouler en BM même quand il est tout seul pendant qu'elle fait met les courses et les gosses dans sa Twingo.
  • De s'endormir sur le canapé le soir et de troubler par ses ronflements le film qu'elle voudrait bien regarder tranquille ... mais il est fatigué, elle non !
  • De se présenter au petit déj du dimanche matin avec les cheveux en bataille, l'haleine fétide, pieds nus et l'oeil encore collé par le sommeil.
  • De crier s'il est épuisé car "dans cette maison tout part en couilles" !

En bref, les mecs ont tous les droits, les femmes tous les devoirs. En gros "suce et ferme-là" !


C'est ça le mariage et la compréhension l'un de l'autre !

Mais il se peut que les hommes ne se soient pas jetés sur le bouquin de John Gray ... je suis sûre que, pour ne pas changer, ce ne sont encore les femmes qui ont cherché à comprendre ! Alors je terminerai avec un autre extrait du livre (qui est excellent et que je recommande) et si les hommes pouvaient au moins retenir cet extrait ce serait Byzance !

"Les livres peuvent vous aider à mieux vous aimer, mais en écoutant, en écrivant et en exprimant verbalement tous vos sentiments personnels, vous le faites encore mieux." 

J'ajoute seulement que je ne me prétends pas plus qualifiée que John Gray, mais comme je suis une femme qui a été mariée près de 30 ans, je connais toutes les ficelles et rouages du dur métier de femme-maîtresse-mère-amie-infirmière ... etc etc etc ...








"Les hommes et les femmes sont persuadés de leur différence, quand comprendront-ils que ce sont simplement les individus qui sont différents ? »

Sébastien Fauvel 

lundi 16 février 2015

Violence conjugale

J'ai trouvé un chouette article sur la violence conjugale et, parfois, elle est bien plus présente que ce que nous croyons. Je vais donc le transcrire ici, l'article sera en bleu et ce que j'en conclus en rose. Les lectrices peuvent commenter sans problème, je répondrai volontiers à tout commentaire.



Différentes formes de violence

Plusieurs formes de violence apparaissent progressivement, puis finissent par coexister.

La violence peut être :

Psychologique. Elle se définit comme un ensemble de comportements, de paroles, d’actes et de gestes qui vise à porter atteinte à l’intégrité psychique ou mentale de l’autre. Ces violences s’attaquent directement à l’identité, l’estime de soi et la confiance en soi de la personne qui les subit. La violence psychologique peut prendre la forme de dénigrement, d'humiliation, d'isolement, de contrôle, de  jalousie excessive, de manipulation, de négligence, de menaces.


Verbale. L’auteur utilise sa voix comme une arme. Elle se présente sous la forme d’insultes et de cris.

Physique. La violence physique concerne l’ensemble des atteintes physiques au corps de l’autre. Elle permet à l’auteur d’affirmer son pouvoir en créant un climat de peur chez la victime qui sera contrainte d’adopter des attitudes de soumission. Il peut s’agir de la destruction d’objets, de bousculades, d’immobilisations forcées, de gifles, de coups, de séquestrations, de morsures, de griffes, de tentatives d’étranglement…. Ces violences peuvent aller jusqu’à l’homicide.

Sexuelle. Elle consiste à imposer son désir sexuel à l’autre. La violence sexuelle fait référence aux rapports sexuels forcés, à la prostitution, aux pratiques sexuelles non-souhaitées….

Economique. Ce type de violence a pour objet de maintenir le/la partenaire dans un isolement en contrôlant ses dépenses, en l’empêchant de travailler ou de se former. Ces violences créent une dépendance financière/matérielle envers l’auteur. Celui-ci peut également contracter des dettes et abuser des ressources financières de la victime. Ces violences peuvent engendrer de graves problèmes financiers.

Administrative. Elle consiste à priver la personne de documents administratifs comme par exemple sa pièce d’identité, son passeport…

J'ai subi les violences suivantes : psychologique, verbale, sexuelle et économique, ce qui fait quand même 4/6 !

Violence psychologique : 
Il me manipulait de manière à ce que je le défende envers et contre tous, se faisant passer pour quelqu'un d'incompris voire d'inapte à faire certaines choses. Cela amenait des problèmes évidents et il faisait le mort, me laissant aller au front ... J'en sortais vidée et lui était en pleine forme, me reprochant de "tomber si bas". Et ça c'est de toujours !
Il faisait des différences entre les enfants mais m'accusait d'en être à l'origine, ce qui était totalement faux, sur ma vie ! Ses violences psychologiques nous ont conduits, mes enfants et moi, à de profonds malaises, à beaucoup de souffrances ... pendant ce temps là il complotait avec ses enfants rois et ensemble ils concoctaient des plans absolument dégueulasses contre nous, ça a commencé par ma fille, puis moi, ensuite mon fils. Résultat : ma fille a quitté la maison à l'âge de 19 ans !
Quand il a eu sa première maitresse (connue) il a mis ses enfants rois au courant, à la découverte il a caché sa maitresse chez la fiancée de son fils.
Tout ça m'a laissé des traces indélébiles mais j'ai pardonné ... il a continué de plus belle !
Je suis allée travailler avec lui, à sa demande, il se servait de moi comme du "grand méchant loup" vis-à-vis des salariés qui ne pouvaient pas m'encadrer. Il n'a pas suivi un de mes conseils. La faillite a été l'issue.
Puis ses enfants sont partis aussi, il m'en a voulu et je n'y étais pour rien.
Quand il a appris la grossesse de sa fille il a agi comme s'il était le père, à la naissance de son petit fils ça a été la débandade totale !
Je ne comptais déjà pas beaucoup et de cinquième roue du carrosse je suis devenue la laissée pour compte.
Nos échanges sont devenus des désaccords qui se terminaient en cris pour lui et en larmes pour moi. Sa mauvaise foi s'est totalement révélée et rien n'y faisait. J'en arrivais à souhaiter qu'il me quitte mais il ne le faisait pas.
J'en ai été psychologiquement anéantie pendant des années, j'ai eu tout un tas de maladies dont il se moquait totalement, il est allé jusqu'à me reprocher mes insomnies comme si je n'avais pas de quoi !

Ceci est un résumé, très succinct , de ce que j'ai subi.

Violence verbale :
Ses cris et ses coups de poing ou de pied (sur murs, meubles et objets), ses blasphèmes volontaires sur tout ce à quoi je croyais et tenais, sa manière de se mordre la langue comme pour m'apeurer ... tout ceci était pour moi quelque chose de hautement traumatisant, pareil pour les enfants ... (Ses enfants il les tapait quand ils étaient petits, c'est quand ils sont venus vivre avec nous que j'ai mis une fin à cela, je ne supporte pas les coups et à plus forte raison sur les enfants.) Bizarrement devant un homme de sa taille il n'avait aucune violence verbale, pas de cris, pas de coups sur les meubles ou autres ...
Parfois ses cris sans aucune raison apparente me résonnent encore dans les oreilles et je suis bien contente de ne plus les subir depuis plus d'un an et demi.

Violence sexuelle :
Il avait toujours été très demandeur mais à partir de sa première maitresse (connue) il a commencé à avoir des idées étranges, des fantaisies qui n'amusaient que lui et je le lui ai dit. Ce n'est pas de ma faute si je n'aime pas être mordue pas plus que d'avoir des claques sur les fesses. Pour moi l'amour c'est de la douceur, de la tendresse, une étreinte passionnée, bien sûr, mais avec des préliminaires ... A partir de la naissance de son petit fils je n'ai plus eu qu'un sexe et des seins, certainement pour pallier à sa dysfonction érectile il est devenu une vraie brute, sachant qu'il avait du mal à avoir une érection il me masturbait jusqu'à m'en faire mal et ne connaissait plus qu'une seule position : la levrette ! Après quoi il s'endormait du sommeil du juste et moi je pleurais. Ben oui, plus de préliminaires, plus d'amour pendant l'acte, plus d'après ... Nous ne faisions plus l'amour, il pratiquait une vidange en se donnant bonne conscience, pour moi c'était un viol à chaque fois.
Bien sûr j'ai essayé de lui en parler, il l'a très mal pris et ne m'a plus touchée.

Violence économique :
J'ai arrêté de travailler à la naissance de notre fils, nous l'avions décidé ensemble, mais il a vite pris le pli pour ne pas en glander une à la maison. Tout était à ma charge, les quatre enfants, les courses, le ménage, la lessive, le repassage ... Ah oui, c'est vrai ! Il s'occupait de son fils pendant l'école de foot et il fallait que nous suivions l'enfant roi partout !
Toutes ses entreprises se sont soldées par des échecs, il a fait des dettes, c'est vers moi que les créanciers se tournaient, nous nous sommes retrouvés expulsés pour dettes de loyers et nous avons été hébergés par une copine qui avait elle aussi 4 enfants plus son compagnon, c'est à dire que je me suis retrouvée à faire le ménage, la cuisine, le repassage, la lessive ... pour 12 au lieu de 6 !
Puis j'ai poussé un cri de ras le bol, j'ai trouvé un appartement, j'ai pris un crédit à la CAF pour payer les travaux ... Je nous ai sortis des dettes et des problèmes mais ses entreprises suivantes ont subi son incapacité totale à les gérer, il a toujours confondu chiffre d'affaires avec bénéfice ... il nous a conduits à la ruine totale mais avec un redressement fiscal à hauteur de 400 000 euros !

Conclusion :
C'est pour toutes ces raisons, et d'autres que je tairai, que je me suis retrouvée pieds et poings liés pendant des années. Quand je l'ai viré de chez moi j'étais au chômage depuis peu, j'avais des dettes de loyer, mais tout était préférable à continuer à vivre avec une merde pareille . Il faut dire que les anti dépresseurs que je prenais depuis plus de quatre ans avaient porté leurs fruits, que j'avais quand même eu la bonne idée de me soigner les autres bobos (3 ulcères, surdité galopante, maladie de Basedow culminante et donc chronique ... etc, etc, etc.).

J'ajoute que j'avais aussi découvert sa liaison (2e maitresse connue) avec sa belle-soeur (ex femme de son frère), qu'il venait de me coller une dette à la banque de 23 000€ + les intérêts, qu'il me traitait plus pas que terre quand, par hasard, il était la maison ce qui, fort heureusement, n'était pas souvent le cas.
De plus mon fils (qui est aussi le sien) avait été obligé d'arrêter ses études par manque d'argent (il achetait tout à sa salope de pintade), il voulait en plus que je lui donne mes indemnités Pôle Emploi, mon fils allait très mal et ne pouvait plus voir son père en peinture puisqu'il avait assisté à tout ce que j'ai cité plus haut, pire, c'est lui qui a découvert qui était la maitresse de son père !

Alors j'ai réuni mes forces et j'ai viré cet être abject, depuis je m'en félicite tous les jours !




§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


Importance de distinguer conflit et violence entre partenaires

La violence conjugale se distingue des autres formes de violence. Il s’agit d’une violence présente dans une relation inégalitaire où l’un des partenaires trouve un moyen de contrôler l’autre en employant des stratégies dans un but d’annihilation et d’emprise.
La violence est dirigée de façon répétitive vers la même personne. Elle s’exprime de manière permanente et pas seulement pendant les temps de crise.
Autrement dit, la violence conjugale se caractérise par la répétition et l’asymétrie de la relation de couple.
Il existe quatre critères qui permettent de distinguer la violence conjugale d’un conflit.



Le pouvoir sur l'autre
La violence conjugale s’inscrit dans un rapport de domination. Un des partenaires cherche à prendre le pouvoir sur l’autre en utilisant les moyens nécessaires pour y arriver. Ce n’est donc pas un acte de folie. Le sujet déclencheur importe peu, tout peut être prétexte pour agresser l’autre.
Lors d’un conflit, ce n’est pas le pouvoir sur l’autre qui est en jeu mais plutôt le pouvoir sur la situation et le désir de convaincre l’autre de son bon droit. Il s’agit de l’expression d’un différend entre partenaires. Concrètement, il peut s’agir de tensions qui se vivent dans le couple. Cela peut être un conflit de valeurs (par exemple, sur la vision dans l’éducation des enfants), d’intérêts (sur le choix des vacances), dans les façons de faire (telles que le partage des tâches) qui revient continuellement à l’avant-plan.


C'est exactement sur les tentatives, souvent réussies, de domination qu'il excellait, j'appelais ça des "différends" mais c'était bel et bien une envie de pouvoir permanent sur moi. Les tensions avaient souvent lieu au sujet de l'éducation des enfants car il y avait les "enfants rois" et les autres, il y avait l'intérêt de la famille et LEURS intérêts (ceux du père et des enfants rois), il y avait les intérêts professionnels il n'en faisait qu'à sa tête et m'appelait à la rescousse en cas de problème (c'est à dire très souvent) mais se débrouillait pour que je le sente comme un devoir de la femme. De tous ces exercices de pouvoir j'en suis sortie meurtrie, anéantie, épuisée ...

L’intention
Il y a une intention, une volonté derrière les agressions. La violence conjugale est un acte organisé, un moyen choisi pour obtenir le pouvoir et mettre l’autre sous son emprise. L’acte de violence n’a donc rien d’impulsif et ne surgit pas au hasard à la suite d’une frustration, d’une provocation ou d’un évènement stressant.
Lors d’un conflit, il y a toujours un sujet au centre qui en est la cause et non le prétexte pour prendre le contrôle sur l’autre. Il peut arriver qu’il y ait de la frustration et de l’agressivité qui se manifestent par des agressions expressives c’est-à-dire, qui apparaissent comme une décharge de la tension. Il ne s’agit pas d’utiliser un geste pour intimider ou détruire l’autre.

Effectivement, sans un geste que ce soit, de sa voix il me mettait à terre, sans un gros mot mais avec une précision très nette sur mon talon d'Achille : mon bon coeur ! Il mettait des coups de poing dans les murs, sur les meubles, genre "je fais ça pour ne pas te frapper" et autant à la maison je l'envoyais se faire voir, autant à l'extérieur je prenais sur moi pour qu'il n'y ait pas de "spectacle" mais, dans les deux cas, j'en sortais meurtrie, confuse, anéantie ...

La persistance
La violence conjugale s’exprime dans la répétition et à travers des stratégies cycliques et récurrentes. Les violences sont toujours dirigées de façons répétitives vers la même personne. Une dynamique et une emprise s’installent progressivement et l’agresseur va employer un panel de stratégies pour imposer son pouvoir.
Quant à la dispute de couple, elle porte sur un sujet de discorde en particulier. Chaque couple a ses histoires de conflits qui reviennent et qui peuvent rester fragiles au sein de la relation (ex. le partage des tâches, l’éducation des enfants, la destination des vacances…). Ce sont les sujets qui persistent et non les étapes d’un cycle comme celui des violences conjugales.

C'était en effet assez récurrent et je finissais pas ne plus rien dire pour ne pas provoquer la dispute, ce qui était souvent totalement inutile.



L’impact
La violence conjugale laisse des traces psychologiques profondes.
La violence conjugale a des effets multiples sur la personne qui la subit comme la peur, la honte, la culpabilité, la perte d’estime et de confiance en soi, l’humiliation, la soumission, etc. Des symptômes du syndrome de stress post traumatique peuvent également survenir.
Plus le cycle de la violence se répète, plus l’emprise sur la victime est forte. Comprendre la différence entre la violence et le conflit est une étape nécessaire dans le choix de l’intervention car on ne peut pas apporter à l’un ou l’autre les mêmes réponses. Confondre, c’est donc prendre le risque d’interventions inappropriées et inefficaces, voire dangereuses pour les victimes et leur entourage. Alors que le conflit peut être géré au moyen de différentes techniques qui font place à la communication et à la négociation (exemples : thérapies de couple ou de famille, médiation familiale), ceci n’est pas possible dans le cas de la violence conjugale pour une raison évidente qui est la suivante : en plaçant la victime dans un rapport égalitaire impossible du fait de la dynamique de départ, on la fragilise, on la rend coresponsable et, plutôt que de l’aider à entamer le processus de dévictimisation, on renforce sa position en faisant durer une situation de violence qui peut davantage se retourner contre elle.

Les traces sont effectivement très profondes, il m'arrive d'être craintive si je suis obligée de lui envoyer un mail, je ne sais jamais comment il va réagir, ce qui est totalement idiot parce qu'à côté de tout ce qu'il m'a fait subir un mail ce n'est rien mais je suis profondément marquée. Je n'aime pas ce rôle de victime que j'étais devenue, ça ne va pas avec mon caractère, heureusement je lâche du leste de mieux en mieux et quand j'ai constaté que j'avais vraiment été sous son emprise, je m'en suis beaucoup voulu, comment était-ce possible ? Mais c'était vrai ! 




Le meilleur que nous puissions attendre des hommes, c'est l'oubli.

François Mauriac