vendredi 25 juillet 2014

Infidèle un jour, infidèle toujours ?

Je crois que oui ! Celui qui a goûté à l'infidélité y reviendra et celui qui n'y revient pas est  vraiment très rare.



"L’infidélité est une souffrance : une atteinte narcissique profonde qui remet en cause l’estime de soi que se porte le trahi. Ecrivains, poètes et… psychologues ne peuvent pas trancher entre la souffrance de ne plus être aimé tout court et celle de se voir préférer quelqu’un d’autre…"


 Si seulement l'infidèle pouvait s'en rendre compte ...


Sexe et infidélité

 

"L’infidélité n’est-elle qu’une affaire de peau ? Non, évidemment ! C’est bien pourquoi elle existe aussi en amitié. Et en amour, il est d’authentiques infidélités sentimentales sans que jamais les corps ne se touchent. Le trompé ne s’y trompe pas d’ailleurs quand il souffre de voir son partenaire montrer tant d’inclination pour un ou une ex, ou faire des déclarations passionnées sur Internet qui offre un nouveau terrain de jeu amoureux…
L’infidélité n’est pas affaire de sexe non plus quand le couple décide d’emblée d’exclure le sexe du champ de son engagement mutuel par une autorisation réciproque à avoir des aventures chacun de son côté “tant que ce ne sont que des aventures“. L’engagement est alors fondé sur le partage de valeurs, une communauté de destin choisi, le plaisir sexuel n’étant plus mis au cœur du lien.
Un des couples les plus emblématiques dans ce registre étant celui des écrivains philosophes, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Ces pactes ne sont pas rares, il est plus difficile de savoir s’ils sont satisfaisants pour les deux partenaires. Si l’un des deux accepte le pacte plus par amour (en s’abusant soi-même généralement) que par conviction profonde, le risque de souffrance n’est pas loin…"

Eh bien chapeau, Simone de Beauvoir, moi je n'aurais pas pu !




Pourquoi est-on infidèle ?

 

"Par hasard ? Peut-on être infidèle parce que "l’occasion fait le larron ?" Ou ne commet-on une infidélité, même occasionnelle, que parce qu’on y était prêt au fond ? La réponse appartient à chacun dans les méandres de l’inconscient, des aspirations et frustrations diffuses."

Il fut un temps où j'ai cru que, effectivement, que l'occasion avait fait le larron mais j'en suis revenue et je pense que non seulement c'est parce qu'on y est prêt mais c'est surtout parce qu'on le veut vraiment !

"Pour se rassurer ? Sur cet aspect-là, il est plus facile de répondre. L’infidélité sert à se renvoyer une image valorisante de soi-même : parce que l’affection du conjoint ne fait pas de doute et que l’on n’est plus sûr de plaire pour soi ou par habitude ; parce que l’on a besoin de séduire (certains s‘arrêtant au stade de la séduction sans passer à l’acte d’infidélité) ; parce que l’on a été perturbé par un événement de la vie et que l’on cherche un renforcement narcissique : un pic d’adultères masculins est ainsi noté à la naissance du premier enfant.
Une des dimensions essentielles de l’infidélité est le renforcement narcissique. On peut aussi en déduire que les infidèles, contrairement aux apparences, souffrent plus souvent d’un déficit d’estime de soi."

Et depuis quand le "narcissisme" de l'un doit blesser l'autre ?
Ah le "déficit" des infidèles, on pourrait en parler pendant des heures ! Et le déficit de la partie trompée, qui ne l'a pas cherché, à qui on n'a pas demandé d'avis, qui en parle ?

Je constate, bien trop souvent, qu'il faudrait plus s'attacher à la supposée "souffrance" de l'infidèle qu'à la souffrance réelle et dure de la partie trompée !
 

"Par plaisir ? C’est une aussi une dimension que l’on ne peut nier. Le plaisir de faire l’amour, de découvrir d’autres corps."

Ça c'est déjà bien plus réaliste !

"Parce que l’on n’est plus amoureux de son partenaire ? L’infidélité sert alors à déclencher, ou à faire prendre corps à une décision de rupture. Dans d’autres cas, plus perversement, l’infidélité avouée a pour fonction de se prouver l’affection de l’autre, en déclenchant sa souffrance et sa jalousie… quitte à prendre par là même le risque de le perdre."

Sur ce thème l'on peut disserter très longtemps ! Si on n'est plus amoureux de son partenaire il faut le lui dire et certainement pas le tromper puisque le but est la rupture. Mais c'est vrai que l'infidèle préfère se laisser prendre pour que ce soit l'autre qui prenne l'initiative de la décision de rupture, plus simple et surtout plus efficace, c'est de la lâcheté à l'état pur.
Quant à l'aveu, pour ceux qui avouent et sont très rares, c'est rarement pour se prouver l'affection de l'autre car le but est bien plus pervers : se décharger de ses erreurs sur le dos de celle qu'il a trompée !
 


L’infidélité, et après ?

 

"Bien des passages à l’acte masquent des velléités de rupture, dont l’intéressé ne prend souvent conscience qu’après coup. L’infidélité sert alors de révélateur (et les trompés s’en doutent aussi, c’est bien pour cela qu’ils ressentent souffrance et peur), puis dans un second temps de déclencheur. Car il y a le deuxième temps de l’infidélité, celui de sa révélation, délibérée ou inconsciente (acte manqué...).
Dans certains couples, l’infidélité fonctionne comme un rappel vaccinal. Une irrésistible envie d’aller voir ailleurs pour mieux se prouver qu’on est bien ensemble. Avec le recul, ces couples s’aperçoivent que les accrocs dans le contrat ont eu pour résultat de recimenter leur couple lors de moments de flottements.
La fidélité ou l’infidélité d’un individu, le fait d’associer fidélité et amour… sont intimement liés à notre histoire familiale : il n’est pas rare que les partenaires rejouent une histoire, celle de leurs parents qui les a marqués dans leur enfance. Avant de prendre une décision définitive, il faut donc se demander si les comportements infidèles n’ont parfois pas plus à voir avec le passé de l’individu que le présent du couple concerné."

Après ? Après il reste une grande souffrance, la confiance est morte, il faut beaucoup de temps (des années) pour que tout revienne à la normale mais pour cela encore faut-il que l'infidèle le veuille ! C'est bien joli de "recimenter" mais il faut le faire à deux et l'infidèle, lui, veut surtout oublier qu'il a été la cause de cette souffrance, il veut oublier, et il y arrive très bien, ce qu'il a fait. Il va même jusqu'à conseiller à l'autre d'en faire de même, comme si c'était simple.

Qu'on arrête de nous bassiner avec "le passé de l'individu", on s'en fout du "passé de l'individu" (cf. mon article "Pourquoi l'infidèle passe à l'acte"), je me suis suffisamment penchée sur la question pour comprendre que mon futur ex n'est qu'un trou du cul qui pervers et manipulateur, il s'est servi de son passé pour jouer avec mon psychique mais j'ai réussi à m'en sortir, non sans mal, et à rompre d'une bonne fois pour toutes !

Une thérapie de couple ? Pourquoi pas !? Mais mon futur ex n'en voulait pas et non content de nous avoir menés à la ruine affective (je vais ignorer délibérément la ruine financière), il a aussi entrainé ses enfants dans sa fange. Quand l'effet boomerang se fera il comprendra ... peut-être !

 Alors "Infidèle un jour, infidèle toujours", oui !

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"Les hommes sentent mieux le besoin de 
guérir leurs maladies que leurs erreurs."

 Louis-Philippe de Ségur

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